Le pitch provocateur du film sert d'un écrin extravagant et absurde pour contenir les points de vue du réalisateur sur le monde ou plus précisément sur son pays et le sexe opposé. Les 3 parties distinctement séparées et formellement hétéroclites forment un triptyque chaotique chargé d'analogies et symboles à foison pour s'inscrire dans une démarche dialectique à la fois expérimentale et caricaturale. Plutôt un essai vidéo qu'un film 2.5
Avec une sincérité mais aussi minutie et sans pathos, Baker dresse un modeste portrait satirique d'un looser opportuniste pathétique, alias le portrait d'1 Amérique de laissés-pour-compte. Fidèle à ses convictions, il poursuit son exploration sur le terrain de la chronique sociale et pose tjrs un regard empathique envers le milieu démuni où l'individualisme et la décadence rejoignent le désenchantement du rêve américain. Un ancrage et un geste à saluer en tant que cinéma indépendant, pour nous avoir proposé autre chose que les gros studios du pays 3.5